Shohaku Okumura - Réaliser Genjôkôan - La clé du Shôbôgenzô de Dôgen

Shohaku Okumura est un maître japonais, disciple d'Uchiyama Rôshi. Dans ce commentaire du Genjokôan de Dogen, il y a à prendre et à laisser dans ce texte qui date de 2010 et publié en français en 2016.

A prendre, on trouve bien sûr au début une traduction du texte réalisée par Shohaku Okumura (différente de celle de Y. Orimo consultable ici) dont j’extraie le passage suivant:

"Se porter vers toutes choses pour manifester la pratique-éveil est illusion. Toutes choses venant et manifestant la pratique-éveil à travers le soi est réalisation." Dogen

 On peut voir dans ce retournement de la perspective une expression de Mujo seppo.


p66 Shohaku Okumura écrit:

"... Du point de vue de prajna, si nous pensons qu'il existe des lieux ou des conditions fixes qui s'appellent "samsara", "nirvana","illusion" et "éveil" notre pratique ne devient alors qu'une simple tentative d'évasion de ce que nous considérons indésirable. Dans ce cas essayant de nous en évader, en réalité nous les créons"(...)"Dogen inverse ce que nous apprend le Soutra du Cœur et revient à des expressions positives de la réalité. Il dit que les cinq agrégats ne sont pas des obstacles à l'éveil parce qu'ils sont eux-mêmes des manifestations de l'impermanence et de l'absence d'existence indépendante; ils expriment la réalité de tous les êtres et sont donc prajna. Il faut accepter le corps et esprit en tant qu'un ensemble des cinq agrégats qui sont prajna, d'après Dogen, et s'en servir pour pratiquer ; il n'est pas possible de fuir ni le corps, ni l'esprit ni les cinq agrégats."
 On comprend alors mieux pourquoi le corps est si important chez Dogen car c'est seulement grâce au corps que nous expérimentons l'impermanence et l'absence d'existence indépendante aussi bien de nous-même que des choses qui nous environnent. C'est pourquoi les choses elles-mêmes sont un source d'enseignement.

"Il n'est pas possible de contrôler les myriades de dharmas, les saisir ou nous y attacher; il faut simplement ouvrir la main de la pensée"
Ouvrir la main de la pensée est une belle expression que Shohaku Okumura reprend de d'Uchiyama Rôshi car elle montre bien la dimension corporelle de l'esprit.

p83 Shohaku Okumura écrit:
"En abandonnant les pensées, en lâchant la conscience, nous actualisons le soi qui est relié à tous les dharmas. Ce n'est pas le soi qui s’éveille à la réalité, mais zazen qui s'éveille à zazen, le Dharma qui s'éveille au Dharma et Bouddha qui s'éveille à Bouddha."
 La clé est là mais comment faire pour l'utiliser?

  "Ceux qui réalisent profondément l'illusion sont des bouddhas. Ceux qui sont profondément illusionnés dans la réalisation sont des êtres vivants. De plus, il y a ceux qui parviennent à la réalisation au-delà de la réalisation, et ceux qui sont illusionnés au sein de l'illusion." Dogen

 p85 Shohaku Okumura écrit:

"... Quoique soit l'intensité de notre pratique, notre motivation est tout de même fondée en partie sur l’égoïsme. Dogen affirme que ceux qui admettent le fondement égoïste de leur pratique sont des bouddhas. Ce qui veut dire que l'action de vraiment discerner cet égocentrisme est en elle-même Bouddha."
Ceux qui pratiquent de manière authentique sont des bouddhas en train de devenir des bouddhas comme le forgeron devient forgeron en forgeant. Ceux qui pratiquent sans le savoir ce sont les êtres vivants. Ceux qui parviennent à la réalisation au delà de la réalisation, ce sont les bouddhas qui sont nés avec un savoir innée (réalisation innée, pratique innée). Et enfin ceux qui sont illusionnés au sein de l'illusion sont ceux qui recherchent l'éloge d'autrui en montrant que leur pratique et leur savoir du Dharma sont en accord mais du coup leur pratique n'est pas authentique. Elle n'est pas authentique parce qu'elle superpose à la réalité une image de la réalité.
P93 Shohaku Okumura écrit:

"Notre zazen n'est pas une méthode pour corriger la déformation de nos cartes conceptuelles."

Nous nous asseyons sur nos cartes conceptuelles et on laisse passer.

"Nous laissons simplement les pensées monter et nous les laissons simplement disparaître. Nous ne nions ni n'affirmons rien pendant zazen. Il est possible de le faire parce que nous sommes simplement assis en face d'un mur sans aucune des interactions directes que nous avons l'habitude avec les autres personnes, les êtres et les objets"(...)"C'est abandonner corps et esprit. Toutefois, les pensées reviennent immédiatement pendant notre assise, notre pratique est donc de simplement continuer à lâcher tout ce qui nous vient à l'esprit."
Ce qui est incroyable c'est qu'une pratique qui n'a vraiment rien de magique (puisqu'il suffit de s'assoir et de laisser passer ses pensées) puisse nous transformer en bouddha vivant.

On notera que la traduction de certains passages le sens du texte s'éclaire et j'avoue que je n'avais pas bien compris ce que Dogen voulait dire quand il dit dans la traduction de Y. Orimo:

"Cependant, s’il y avait des poissons ou des oiseaux qui tentent d’aller dans l’eau et dans le ciel après en avoir parcouru toute l’étendue, ceux-ci  ne  devraient  obtenir  ni chemin ni lieu dans l’eau et le ciel. S’ils obtiennent ce lieu, cette pratique quotidienne va de  pair  avec eux,  et voilà  que le kôan se  réalise  comme  présence !" 
Dans la traduction de S. Okumura
"Ainsi, s'il existait des poissons qui nagent ou des oiseaux qui volent seulement après avoir étudié toute l'eau ou tout le ciel, ils ne trouveraient ni chemin ni place. Lorsque nous faisons nôtre ce lieu même, notre pratique devient l'actualisation de la réalité."
Je suppose que la traduction de Y. Orimo est plus littérale mais celle de S. Okumura est plus claire. Il n'est pas possible de connaitre la totalité du réel (le Dharma) avant de commencer à pratiquer mais c'est en pratiquant qu'on découvre la voie qui mène à la totalité du réel (au Dharma).

De même, il y a une autre image que je n'avais pas compris dans la traduction de Y. Orimo:

"Tant que la Loi n’atteint pas encore sa plénitude dans le corps et le cœur, on la trouve déjà suffisante. Si la Loi imprègne le corps et le cœur, on trouve là quelque manque.  Par  exemple,  lorsque,  monté  dans  un  bateau,  on  prend  le  large  sur  une mer sans montagnes autour et regarde les quatre orients, la mer paraît seulement ronde, et d’autres aspects n’apparaissent point. Cependant, cette vaste mer n’est ni ronde ni carrée,  et  on  ne  saurait  jamais  épuiser  ses  vertus retenues.  Elle  paraît  comme  un palais, comme un joyau. C’est seulement là où parvient mon œil qu’elle paraît ronde pour l’instant.

Il  en  va  de  même  pour  les  dix  mille  existants.  Bien  que  ce  monde  de  poussière ainsi  que les  domaines  qui  dépassent  les normes de  ce monde soient  revêtus  de nombreux aspects, on ne perçoit et n’appréhende que dans la mesure où parvient la puissance de l’œil avec nos études. Pour entendre le vent de la maison qui souffle depuis les dix  mille  existants,  sachez-le,  outre  les   aspects  rond  ou  carré,  il  reste  encore d’inépuisables vertus à  la mer  et à  la montagne,  et  il  existe  des  mondes  aux  quatre orients. Sachez-le, il en va de même non seulement pour ce qui nous entoure, mais aussi pour ce qui se trouve sous nos pieds et pour une goutte d’eau." Dogen
Que peut bien signifier le fait que la mer paraisse ronde?

Dans la traduction de S. Okumura:

Lorsque le Dharma n'a pas encore entièrement pénétré corps et esprit, nous pensons en être déjà remplis. Lorsque le Dharma remplit corps et esprit, nous pensons qu'il nous manque [encore] quelque chose. Par exemple lorsque nous voyageons en bateau en plein océan sans terre en vue, et que nos yeux scrutent [l'horizon dans] les dix directions, l'océan ressemble simplement à un cercle. Aucune autre forme n'apparaît. Cependant ce grand océan n'est ni rond ni carré. Il a des caractéristiques inexhaustibles. (...) Nous ne pouvons ni voir ni saisir plus loin que la puissance de notre œil d'étude et de pratique puisse voir. Lorsque nous écoutons la réalité des myriades de choses, il nous faut savoir qu'il y a des caractéristiques inépuisables dans l'océan et dans les montagnes et qu'il existe de nombreux autres mondes dans les quatre directions." Dogen
Pour S. Okumura la mer ronde est une métaphore de la perception de l'unité et la plénitude du réel.

"C'est une expérience surprenante, mais est-ce l'éveil? Est-ce le but de la pratique? Dogen répond d'un non retentissant."(...) La vraie réalisation, écrit Dogen va au-delà de la perception de l'unité des choses. Discerner que nous sommes illusionnés est la sagesse de voir la vraie réalité de notre vie."(...)" Lorsque nous constatons que notre monde se modifie en raison de l'évolution intérieure et extérieure, il nous est plus facile d'apprécier notre lien à toutes les choses, et d'abandonner notre approche égocentrique de la vie."
C'est aussi la raison pour laquelle les gens qui glosent à n'en plus finir sur leur éveil me font parfois doucement rire comme si en découvrant leur soi profond il découvrait que la terre est ronde. Ok la terre est ronde mais ne peut-on aller plus loin? Et cela va bien plus loin que le fait de ne pas savoir. (petite pensée affectueuse à Mooji :"Ne cherche aucune expérience spéciale, aucun bénéfice. Ne sois pas non plus dans l’attente, ni dans l’anticipation. Reconnais ce sentiment unique d’être, tout naturellement. Aucune autre pratique n'est nécessaire si tu poursuis la recherche avec détermination, confiance et dévotion." http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2017/01/10/34789446.html). Aussi surprenant que cela puisse paraitre, pour Dogen, un sentiment de plénitude n'est pas nécessairement un signe d'éveil.

J'ai écris qu'il y avait à prendre et à laisser. Dans la rubrique, à laisser, il y a deux choses. La première c'est:

 la polémique sur le kensho de Dogen.


p118

"D'après la tradition Dogen zenji eut une expérience d'éveil lorsque Rujing qui réprimandait un moine assis à côté de Dogen s'exclama: "zazen est abandonner corps-et-esprit. Pourquoi dormez-vous?" Cette histoire est citée dans la biographie de Dogen du Denkoroku (Transmission de la lampe) de Keisan Jokin Zenji"
Des universitaires Japonais pensent que ce récit est une fiction et Shohaku Okumura pense de même sous prétexte que Dogen ne l'évoque jamais dans ses écrits.

Or dans l'introduction du texte intitulé Actes généalogiques [Shisho] Y. Orimo écrit :

Finalement Dogen ne fait aucune mention ni de la cérémonie de son propre shiho ni de son shisho conféré par Nyojo, le maître de sa vie. Cette pudeur provient sans doute de l'instruction que le disciple avait reçue de ce dernier: "Mon ancien maître, l'abbé du mont Tendô, se rappelle-t-il, nous défendait fermement de prétendre à la légère avoir obtenu la succession de la loi"
Que Dogen n'évoque jamais son propre kensho ne s'explique nullement par le fait qu'il ne l'aurait pas vécu mais par le fait que dans la tradition Soto ce n'est pas quelque chose dont on peut parler à la première personne comme du fait d'avoir obtenu la succession de la loi.

Shohaku Okumura va même plus loin puisqu'il affirme p148: "Kensho est un terme souvent utilisé dans la tradition zen rinzaï (...) Dogen n'aimait pas ce mot" il cite alors un passage du moine ayant atteint le quatrième stade de méditation [Shizen-biku]:

"Lessence du Bouddhadharma est de ne jamais voir la nature (kensho) Lesquels des vingt-huit ancêtres d'Inde et des sept bouddhas [du passé] a dit que le Bouddhadharma est simplement de voir la nature?"

dans la traduction de Y. Orimo:

"La loi de l'Eveillé n'a jamais eu pour essentiel la vision de la nature (de l'Eveillé). Où pourrait-on entendre dire les vingt-huit patriarches sous le ciel de l'ouest ainsi que les sept éveillés du passé que la loi de l'Eveillé se résume seulement à la vision de la nature (de l'Eveillé)"

Ce que conteste Dogen ce n'est pas la réalité du kensho mais le fait de réduire la Voie au Kensho ce qui est très différent.

Dans Entretien sur la pratique de la Voie [Bendowa] à la question "... nombreux sont ceux qui clarifièrent la terre du coeur grâce à une parole ou à une parcelle de verset. Tous ces gens-là n'auraient-ils pas été forcément des pratiquants de la méditation assise? La réponse de Dogen est la suivante:

"Sachez-le, hier et aujourd'hui, parmi ceux qui ont clarifié le cœur en regardant les formes-couleurs ou ceux qui se sont éveillés à la Voie en entendant la voix, nul n'a été dubitatif ni incrédule en matière de pratique de la Voie"
Autrement dit ceux qui ont eu le kensho n'ont jamais douté qu'il fallait faire zazen. Pourquoi ceux qui font zazen devraient-ils douter du kensho de ceux qui l'ont vécu?

La deuxième chose à laisser ce sont :

 Les propos de Shohaku Okumura sur les renaissances.

"Comme nous pouvons le constater, l'enseignement de Dogen sur le non soi et sa perspective sur la renaissance semblent se contredire. S'il n'y a pas de soi, ou atman, permanent et que notre corps-esprit est transitoire, quelle est l'entité qui peut chanter "je prends refuge en le Bouddha" après la mort?"(...)"Quel est le point de vue zen soto sur la renaissance? C'est une question difficile parce que je pense que Dogen Zenji prône "ne pas savoir" à ce propos"
Non! puisque c'est ce qu'il reproche à Confucius et Lao-tseu:

"...Confucius et Laozi ignorent les vies antérieures devenant la cause ; ils n'enseignent pas non plus que la vie présente portera des fruits dans les vies futures.(...) Ils n'ont jamais exposé la doctrine portant sur les vies futures. Déjà, ils doivent être une espèce niant la doctrine de la renaissance" in  Le moine ayant atteint le quatrième stade de méditation [Shizen-biku]

Du coup quand Shohaku Okumura dit qu'il ne croit "pas en la renaissance au sens littéral, mais pourtant" il ne nie "pas non plus son existence"(...)"si la renaissance existe, très bien (...)S'il n'y a pas de renaissance, je n'aurai rien à faire après ma mort..." C'est à se demander s'il est bouddhiste. On me répondra certainement qu'il a passé plus de temps que moi sur le zafu... et que blablabla je suis bien arrogant.

Si la vie présente porte des fruits dans la vie future, on comprend immédiatement que je suis le fruit de mes vies passées mais que je ne suis pas le même fruit que le fruit passé.

Quand Dogen dit "
"Vous ne savez pas, tout en possédant cette Sagesse, à travers combien de naissances et de morts vous vous êtes laissé absorber par les choses du monde qui vous fatiguaient en vain" in Le tel quel [Immo]
Il insiste sur le continuité entre deux existences et quand il dit:
"Comme la bûche ne redevient jamais bûche après avoir été réduite en cendre, il n'y a pas de retour à la vie après qu'une personne soit morte." in  [Genjôkôan]

Il insiste sur la discontinuité entre deux existences. Quand une graine est un graine elle n'est pas un arbre, l'arbre transformé en buche n'est plus un arbre et la buche devenue cendre n'est plus la buche. Il y a bien discontinuité. Seulement les cendres vont se mêler à l'humus puis à la graine qui deviendra un arbre puis à nouveau des buches. Peut-être qu'il restera quelque chose des cendres de la précédente buche dans la nouvelle buche comme un vague souvenir de vie antérieure. On ne peut pas dire pour autant que c'est la même buche.

Il faut donc éviter un double écueil:

Celui de croire qu'une infinité de vies nous attend et que nous pouvons toujours remettre la pratique à demain, en espérant que demain nous soyons encore là. Dans la mesure où nous sommes susceptible de régresser à des niveaux inférieurs nous ignorons si nous pourrons pratiquer dans la vie suivante. De plus nous pouvons sortir du cycle des renaissances dès cette vie avant même de mourir. Le nirvana n'est pas situé dans un arrière monde ou un futur inatteignable. Remettre la pratique à plus tard n'est donc pas une bonne idée.

Celui de croire que comme nous ne sommes pas la personne qui renaitra, après nous le déluge. On peut considérer que nos enfants sont aussi nos fruits, qu'une part de nous-même passe en eux. C'est d'ailleurs parfois terrifiant de voir à quel point nos enfants nous ressemblent pour le meilleur comme pour le pire. De même que nous avons tout intérêt à leur transmettre le meilleur de nous-même nous avons également intérêt à transmettre le meilleur de nous même à nos futures renaissances. Il faut bien que les talents innés aient été acquis quelque part.


Et pour finir il y a un dernier point que j'aimerais retenir.  Dans l'appendice 3, il y a une excellente biographie de Dogen qui est extraite de Dogen Kigen Mystical Realist de Hee-jin Kim. Ce point traite de:

La relation de maître à disciple chez Dogen.

 "Ju-ching (Nyojo) admirait également son disciple japonais et lui demanda une fois de devenir son assistant.(...) Cependant Dogen déclina l'offre catégoriquement. Maître et disciple étudièrent et pratiquèrent comme tels pendant deux ans (1225-1227) dans une relation quasiment idéale. Mais ceci ne doit pas suggérer qu'il n'y eut aucun conflit entre eux. Dogen reconnut plus tard que les conflits entre maître et élève sont des conditions nécessaires pour la vraie transmission du Dharma. Il écrivit: "Les efforts communs du maître et du disciple dans la pratique et la compréhension constituent les lianes entrelacées des Bouddhas et des ancêtres (busso no katto) (...)" Les "lianes entrelacées", dans le vocabulaire zen traditionnel, fait référence aux aberrations doctrinaires, les enchevêtrements intellectuels et les conflits. Dogen reconnut, contrairement à la tradition zen, les valeurs positives de tels conflits dans la rencontre entre maître et élève."
 A un interlocuteur qui soutenait que la relation maître à disciple impliquait une totale soumission du disciple à son maître, je répondais que je ne voyais absolument pas les choses ainsi. Il m'objecta alors que c'était dû à une conception purement occidentale et qu'aucun lama (le contexte était tibétain) n'accepterait de me prendre comme disciple si je refusais de me soumettre à son autorité. On voit ici que le refus de la soumission de Dogen à son maître n'est pas dû à une conception occidentale de cette relation  mais à la valeur positive que l'on peut accorder au débat et au conflit dans ce type de relation.

36 commentaires:

  1. Mon dieu, qu'est ce que c'est chiant ce que vous ecrivez lles cranes rasés...je crois que je vais aller prendre mon petit dej au café, un bon pain au chocolat m'attend...

    Abrxs

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    1. Je te félicite de fréquenter avec autant d'assiduité un blog dont le sujet t'intéresse aussi peu en espérant que ce ne soit pas par pur masochisme.

      Pour ma part, j’apprécie ta présence dans la mesure où je n'apprécie guère l'entre-soi.

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    2. pour répondre a ta question que tu n'as pas posé je te dirais simplement que je ne m'intéresse pas au zen, je suis deja un maitre zen qui a laissé la barque sur le rivage après la traversée mais je ne refuse jamais un bout de jambon beurre même sec, il y a trop de gens qui crève la dale.

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    3. Des maîtres zen auto-proclamés il y en a beaucoup. Je n'aimerais pas en faire partie. Je me demande sur quel rivage tu as bien pu accoster.

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    4. ouvres ton esprit ! fais fonctionner ta memoire, cultive les associations d'idees,tu penses comme un robot, le bouddha etait le premier maitre auto proclamé !!

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    5. Non. Il a été reconnu par les bouddhas du passé et du futur. C'est toi qui penses comme un robot. Ta mémoire s'arrête à ta naissance, petit joueur.

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  2. Tu vois la claque de maitre zen que je viens de t'appliquer ? tu réfléchis bq mais ou est ton élan intuitif ? ou est la simplicité spontanée du maitre zen ? c'est ce que je reproche a Dogen, il est trop intellectuel, c'est donc un maitre de seconde zone, il correspond a la papesse dans le Tarot. Aucune sexualité, l'accumulation de l'expérience mais la papesse c'est juste le début du Tarot, la ou Dogen finit commence le Tarot jeune padawan ! il manque a Dogen la folie Dionysiaque des poètes sous acide : courir nue dans la nuit sous la pleine lune un couteau de boucher a la main pour couper la galette des rois ! aller au sommet d'une montagne pour recevoir l'énergie du cosmos et offrir a la terre, purifier l'eau comme la carte de l'étoile dans le Tarot ...

    Abrxs

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    1. Je ne prélève dans le Shobogenzo que ce que je suis capable d'en comprendre au regard de mon expérience.

      Il y a dans le Shobogenzo "la folie Dionysiaque des poètes sous acide" mais c'est ce que j'arrive le moins à comprendre. Du coup, je n'en parle pas. Peut-être que je devrais...

      Peut-être que Dogen à déjà connu le fait de "courir nue dans la nuit sous la pleine lune un couteau de boucher a la main pour couper la galette des rois ! aller au sommet d'une montagne pour recevoir l'énergie du cosmos et offrir a la terre, purifier l'eau..." Mais il n'est pas assez égo-centré pour le raconter dans le Shobogenzo.

      De même, Je ne raconte pas tout non plus sur mon blog et "courir nue dans la nuit sous la pleine lune..." me semble bien pâlichons à côté de ce que je fais.

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    2. tu dois surtout chercher a comprendre ce que tu comprends le moins pour equilibrer les contradictions en toi

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    3. Non. On part toujours du connu pour aller vers l'inconnu.

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    4. tu rfuses de comprendre le dionysiaque dans le shobogenzo ? t'es debile ou quoi ?

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    5. Je ne refuse pas de comprendre, mais d'autres avant moi ont mis plus de 20 ans à comprendre ce que je ne comprends pas encore. Cela fait moins de 2 ans que je lis le Shobogenzo. Il faut le temps que ça infuse. Reviens dans 15 ans.

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  3. dogen est le type le plus egocentrique, tout le monde etait nul pour lui sauf lui bien sur...lui seul avait compris le vrai zen et l'eveil...lol

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    1. Non, il n'était pas le seul. tu oublies les Bouddhas des dix directions et les patriarches dont Nagarjuna ainsi que son propre maître Nyojo qui lui a donné la transmission ainsi que ses très nombreux disciples. Il acceptait tout le monde auprès de lui, y compris les femmes et les gens peu intelligents.

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    2. arretes tes conneries, tout le monde vois midi a sa porte , il était d'accord avec les mecs qui pensaient comme lui c'est tout et qu'aurait il fait si j'avais voulu lui tirer les cartes ?

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    3. Parce que toi tu es d'accord avec les mecs qui ne pensent pas comme toi (avec lesquels tu es en désaccord)? On ne risque pas d'être d'accord. Au moins on sera d'accord là-dessus.

      Non il aurait refusé.

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    4. on dirait que ton dogen est pas meilleur que moi alors...

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    5. Il me semble plus cohérent que toi. La cohérence implique de savoir où est la limite de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas, ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

      Il y a mille manières de se tromper mais qu'une seule d'avoir raison parce qu'il n'y a qu'une seule réalité.

      Tu peux toujours dire qu'il se trompe et c'est toi qui a raison, dans ce cas tu fondes ta propre école et tu lâches définitivement ce blog. Je ne te suivrais pas parce que je pense que c'est Dogen qui as raison.

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  4. il a critiqué aussi tous les autres arts si je comprends bien, le mec le moins ouvert du monde donc...il a pas compris que la nature avait fait le Zen tres tres large AUSSI ...

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    1. Non je ne comprends pas pourquoi tu parles des arts. Il écrivait des poèmes. C'était donc aussi un artiste.
      Encore une fois, le zen n'est pas son problème.

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    2. un mauvais poète, faut rester dans son domaine, son truc c¡était zazen c'est tout, sa philo est chiante.

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    3. Gnagnagna quand tu arrêteras de juger à partir de ton petit ego étriqué on pourra peut-être discuter sérieusement.

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    4. toi et lui avez bien jugé le tarot ...vous avez un petit ego etriqué ou pas ?

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    5. Non, a ma connaissance il n'a jamais émis de jugement sur le tarot ni sur le tricot ni sur le bowling.

      Et moi j'ai seulement dit que je n'étais pas intéressé par tes cartes mais monsieur n'en fait qu'à sa tête.

      T'as d'autres question?

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    6. il a pas emis de jugement mais si je voulais lui tirer les cartes il dirait non comme toi ...tu vois pas le chmilblik la ? t'as pas l'impression que ya comme une espece de jugement dans sa tête qui demande qu'a sortir ?

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    7. Et alors si tu lui proposes de l'alcool, de la drogue ou les services du daïkini il dirait non aussi.

      Ce n'est pas juger à partir de son ego mais à partir de la sagesse.

      Comment savoir s'il on juge à partir de son ego ou à partir de la sagesse?

      Et bien c'est simple dans le cas de la sagesse il est possible d'argumenter sans se prendre soi-même comme référent.

      Exemple :

      Soit l'avenir est inéluctable et prédire l'avenir ne sert à rien
      Soit l'avenir est contingent et prédire l'avenir ne sert à rien non plus.

      Je ne dis pas j'aime pas le tarot ou le tarot c'est nul... ce qui serait un jugement à partir de mon petit égo étriqué.

      Tu ne pourrais même pas dire pourquoi Dogen est un mauvais poète. Pour pouvoir le dire il faudrait au moins être capable de lire ses poèmes en japonais.

      "sa philo est chiante" parce que tu n'as pas la moindre idée de ce dont il parle du coup tu juges à partir de ta petite expérience de débile mental (ok là c'est un jugement mais je peux t'expliquer pourquoi tu es débile sans utiliser des cartes). T'es un débile mental parce que tu es incapable de sortir de ta tête et d'adopter un point de vue neutre et objectif.

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    8. Einstein, si tu sais que tu vas mourir demain tu as le temps de dire au revoir...si tu sais que tu vas tomber malade tu as le temps de chercher des infos et de lutter plus efficacement contre la maladie. Voir le futur t'aide a te préparer physiquement et emotionnellement mais le futur t'es donné seulement avec l'accord du Soi, il n'est pas pour tout le monde non plus, surtout pas les gens immatures.

      l'alcool , les putes, la drogue, le zen c'est bien mais avec modération, c'est comme tout. Je pense vraiment que Dogen était plus fermé que moi, ma vision du Zen est très large, elle englobe la totalité du monde et des disciplines. Pour moi le zen c'est zazen mais aussi sans zazen.

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    9. Si je sais que je vais mourir demain parce qu'un imbécile l'a vu dans son tarot et que je dis au revoir et que je ne meurs pas demain ce n'est pas celui qui aura tiré les cartes et empoché la mise le débile de service. Je ne vois pas l’intérêt de dire au revoir avant de mourir. Autant agir tous les jours comme si on allait mourir demain et on évitera ainsi toutes les futilités dont le tarot.

      Avant d'être malade, je soigne mon hygiène de vie et de fait je ne suis jamais malade. Je ne bois pas je ne fume pas, je n'utilise pas de poêle tefal ni de micro-onde, etc....

      J'attendrais donc d'être malade avant de me soigner autrement. Tu peux remballer tes cartes.

      Il est plus facile de s'abstenir totalement de l'alcool et de toutes les drogues que de se modérer.

      Zazen se continue en dehors de zazen mais pour ça il faut commencer par zazen.

      Ta vision du zen n'englobe que tes illusions.

      Moi aussi elle englobe mes illusions sauf que je vois cette vision en tant qu'illusion. Seul les gros débiles ignares prétendent être des maitres Zen, y compris ceux qui sont si fiers d'avoir le shiho (bises à Yudo, de zen et mous.)

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    10. ba oui faut commencer par zazen c'est sur, surtout quand ca sort de la bouche d'un zazenologue...et si tu étais oenologue tu dirais qu'il faut commencer par le rouge je sais bien va...

      X

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    11. Non si j'étais œnologue je dirais qu'il faut aussi commencer par zazen.

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    12. on voit que tu n'es pas oenologue..

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    13. Quand on boit du rouge on ne voit plus grand chose. Tu devrais arrêter.

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  5. je viens de tirer les cartes pour toi c'est gratos, on part du principe qu'on se connait mal meme dans le présent...j'ai donc fait un tirage FAIBLESSE- ETAT ACTUEL- FORCE : ta faiblesse est effectivement le coté dionysiaque, le coté yin que tu ne maitrises pas avec la carte du Fou a gauche , un esprit libre au dela des définitions, des limites, tu manque d'énergie et de " folie ", tu es trop rationnel, matérialiste, tu n'oses pas, manque d'assurance en toi, t'occupes trop de ce que les gens disent de toi. Ensuite , tu aspires a l'unité mais tu es encore un disciple avec la carte du Bateleur au centre, le Bateleur est un apprenti magicien, un apprenti maitre zen pour toi donc qui aimerait bien ètre un peu fou, le Batteleur regarde le Fou dans le tirage.., enfin ta force est que tu sais recevoir et donner et donc tu te purifies avec la carte de droite qui est celle de l'Etoile. Globalement un bon karma mon cher Sb !

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  6. "On comprend alors mieux pourquoi le corps est si important chez Dogen car c'est seulement grâce au corps que nous expérimentons l'impermanence et l'absence d'existence indépendante aussi bien de nous-même que des choses qui nous environnent. C'est pourquoi les choses elles-mêmes sont un source d'enseignement. "

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    L'importance du corps va encore au delà de l'expérimentation de l'impermanence et l'absence d'existence indépendante aussi bien de nous-même que des choses qui nous environnent.
    Le corps est le temple dans lequel devra se dérouler l'alchimie qui est le résultat de reconnexion du bas et du haut.....Aussi l'illumination, le nirvana et autres ne sont que des étapes, voire juste le début du chemin qui peut s'arrêter là faute de boussole.En cela un petit tour vers la Gnose peut ouvrir le chemin.;-)


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    1. "Le corps est le temple dans lequel devra se dérouler l'alchimie qui est le résultat de reconnexion du bas et du haut"

      N'est-ce pas déjà le cas en zazen? Nous utilisons l'énergie terrestre qui nous traverse.

      Je me demande si on peut éviter la gnose ou l’ésotérisme tibétain qui passe par une forme de chamanisme.

      J'écrivais sur un forum il n'y pas longtemps:
      Je ne vois pas l'intérêt de parler de l'imaginal à des gens qui n'y ont pas accès.
      Seulement, la personne à qui je m’adressais n'y avait pas accès non plus. Ma question en revanche supposait que moi, j'y ai accès. D'un coup j'ai compris que j'y ai accès modérément alors que jusque là je ne savais même pas ce que ce mot désignait.

      Mais il va falloir me purifier intérieurement si je ne veux devenir fou ou devenir un vrai psychopathe.

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    2. ba oui faut commencer par zazen c'est sur, surtout quand ca sort de la bouche d'un zazenologue... X
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