Tulsi ou basilic sacré

Malgré le fait que j'en consomme quotidiennement, voici à quoi ressemble mes trois pots de tulsi au 23 mars 2018.  A droite c'est ce que je prélève chaque jour que je mélange à un sachet de trois sortes de tulsi déshydraté. Les fleurs sont ce qui donne une saveur exceptionnelle à cette boisson. De plus, en déshydraté, le tulsi perd une partie de ses qualités mais je n'ai pas assez de tulsi en pot pour n'en consommer que du frais quotidiennement mais j'espère que ça viendra. J'ai l'intention d'en faire pousser dans mon jardin du vivace.

Petite revue de presse sur le Tulsi
"Certains des métabolites les plus importants de Tulsi sont: l’eugénol, la lutéoline, le géraniol, le thymol, le linalol, le camphre, le chavicol de méthyle, le citral, le taxol, le safrol, l’acide ursolique, l’apigénine…
L’acide ursolique, l’apigénine et le taxol sont impliqués dans les propriétés anti-cancer ; le citral dans les propriétés antiseptiques ; l’eugénol dans les propriétés anti-infectieuses, etc. 

En 2003, une équipe de scientifiques Indiens a analysé la quantité d’Eugénol présente dans les huiles des différentes parties végétales, de plantes cultivées de Tulsi, dans le sud du pays : 72.5%, 75.3%, 83.7% et 65.2% respectivement pour la plante entière, les feuilles, les tiges et les fleurs.

La seconde substance la plus présente après l’Eugénol était le β-caryophyllène (un terpène que l’on retrouve aussi en abondance dans les huiles essentielles du giroflier, du poivre noir, du romarin, du houblon, de l’origan, de la cannelle et … du cannabis. Car le β-caryophyllène est un cannabinoïde : c’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques Suisses et Allemands en 2008. [1] Et pas n’importe quel cannabinoïde: il agit spécifiquement sur les récepteurs CB2. C’est un agoniste fonctionnel CB2 et la recherche a, amplement, démontré l’extrême intérêt des cannabinoïdes sélectifs CB2 pour soigner l’arthrite [2], la cystite [3], la sclérose en plaques [4] et la démence associée au virus HIV [5].

Une étude récente (en 2013), des Dr. Racz et Dr. Zimmer, met en exergue les propriétés anti-inflammatoires du β-caryophyllène. Ils ont découvert, dans leurs essais cliniques, que le β-caryophyllène (oralement consommé) est beaucoup plus puissant que des injections de cannabinoïdes CB2 JWH-133 de synthèse." http://blog.kokopelli-semences.fr/2015/10/lepopee-des-cannabinoides-vediques-de-la-tulsi-a-la-ganja/
"Riche en antioxydants, le basilic sacré protège des effets du vieillissement et conserve l’intégrité des cellules soumises à des radiations néfastes en augmentant les taux de superoxyde dismutase et de superoxyde catalase, deux puissants antioxydant, comme le démontre des études effectuées sur des souris. (2)
Par ailleurs, cette plante calme le système nerveux et procure des effets adaptogènes qui fortifient l’organisme face au stress, diminuant ainsi la fatigue causée par le surmenage. Sa capacité de tonique nerveux réduit l’anxiété, aide à stabiliser l’activité mentale et soigne les états dépressifs ou apathiques. Les recherches suggèrent qu’il agit comme un analgésique inhibiteur de COX-2, apaisant la sensation de douleur.
De plus, le basilic sacré procure un effet anti-inflammatoire utile contre les inflammations bénignes et chroniques qui caractérisent l’état de certaines personnes vieillissantes ou stressées. (3)
Conséquemment, il s’agit d’un allié précieux dans la prévention du cancer et des maladies dégénératives. C’est aussi pour cela qu’il est considéré comme une plante dite rasayana en Ayurvéda, soit une plante régénératrice ou de jouvence.

Un allié pour l’immunité
Le basilic sacré est fréquemment employé pour soigner une variété de maux courants tels que les rhumes, grippes, congestions nasales et pulmonaires ainsi que les fièvres. Une variété de propriétés lui permet de ce rendre utile dans ces circonstances.
Diaphorétique, il aide les fièvres à aboutir en sudation et à prendre le dessus sur les infections. Légèrement antiseptique, antiviral et expectorant, il atténue les symptômes de la grippe et du rhume tout en éliminant les excès de mucus. Enfin, le basilic sacré agit directement pour stimuler et moduler le système immunitaire, ce qui contribue à le fortifier tout en soulageant en partie les réactions allergiques.

Un adjoint dans le contrôle du diabète
Des études cliniques effectuées sur des personnes diabétiques de type II consommant du basilic sacré démontrent des réductions importantes des taux de sucre observés à jeun. L’une d’elle a mesuré une réduction de 17,6% à cet effet. Le basilic sacré est donc considéré glycémiorégulateur, ce qui peut d’autre part contribuer à stabiliser l’appétit et à diminuer les fringales de sucre. (4)


Précautions de mise
À partir d’une certaine concentration, les huiles essentielles du basilic sacré sont potentiellement toxiques pour les embryons, bien que cela reste encore à démontrer. Ainsi, il vaut mieux éviter son usage pour les femmes enceinte et celles qui veulent le devenir, surtout s’il s’agit d’un produit qui concentre ses huiles essentielles.
Par ailleurs, des études préliminaires indiquent que l’activité du cytochrome P-450 pourrait être stimulée par le basilic sacré, ce qui accélèrerait l’élimination de certains médicaments.
Enfin, le basilic sacré est une plante réchauffante dont l’usage prolongé ne convient pas aux personnes dites « pitta » en Ayurvéda : celles-ci auront un tempérament plus impatient et colérique, des excès de chaleur, d’appétit et de libido, par exemple. En revanche, cet aspect réchauffant sera utile pour stimuler la digestion pour ceux et celles qui en ont besoin, tandis que son contenu en huiles essentielles prévient la formation de gaz dans l’intestin."
http://www.infonaturel.ca/Herbes_et_Plantes/Basilic_sacre.aspx

Le basilic est riche en huiles essentielles. C'est une plante réchauffante qui attise le feu digestif. Il permet d'éviter la fermentation responsables des ballonnements. Ses huiles essentielles équilibrent le système nerveux central, elles sont antispasmodiques, expectorantes, ainsi qu'anti-inflammatoires et anti-oxydantes en raison de la présence d'acide rosmarinique, 10 fois plus puissant que la vitamine C ou la vitamine E. C'est surtout la présence de stérols qui rendent le basilic intéressant, faisant de lui une plante qui supporte les glandes surrénales pour une meilleure gestion des émotions et du stress.
D'un point de vue subtil, le basilic aide à guérir les blessures survenant à l'occasion de relations mal vécues. On ne s'étonnera pas de ses effets sur la confiance en soi, qu'il renforce, en raison de son action tonique des surrénales.

Il existe une autre espèce de basilic bien connue des Yogis : le basilic sacré (Basilicum sanctum), plus connu sous le nom indien de « Tulsi ». Considéré comme une plante sacrée, on vénère en lui l'incarnation de la Mère Divine sur Terre. Le « Tulsi » une plante adaptogéne et anti-dépresseur. Il diminue le taux de cortisol sécrété par les glandes surrénales et est en cela propice à la méditation puisque lui aussi permet de diminuer le stress.
http://www.adityam-yogamassage.com/herboristerie/2016/9/6/le-basilic-pour-une-meilleure-gestion-du-stress
Je me demande si je ne vais ouvrir une rubrique jardinage...

Prunus Japonica.










Sinon j'ai planté mes graines de Basilic citron, Basilic cannelle, Basilic Thaï, Basilic grand vert, basilic géant monstrueux et basilic sacré. Les graines de basilic sacré je les ai trouvé sur ma plante mais c'est les seules qui n'ont pas germés. Au bout de quelques jours ça donne ça:





Lanau, 28 février, 7h30, -12°

La veille, j'avais médité dehors 35 minutes alors qu'il faisait autour de zero degré sans avoir froid malgré le vent. J'étais curieux de savoir combien de temps je pourrais tenir à -12°. 
J'ai tenu 15 minutes sans avoir froid mais je pense que j'aurais pu tenir plus longtemps si j'avais mis ma polaire sur mes pieds. Par contre, le maître m'a gentiment demandé de ne pas recommencer de sortir du Dojo pour aller faire zazen seul dans mon coin. La pratique du zen dans le zen soto est une pratique collective. Il m'a néanmoins autorisé à faire zazen dehors en dehors des zazen si je suis discret. 
Le lendemain, pendant la journée de repos je suis retourné faire zazen dehors torse nu alors qu'il faisait 4° mais plus haut dans la montagne où les rafales de vent étaient bien fraiches. J'ai été étonné de la différence de sensations entre torse nu et avec un t-shirt comme si le t-shirt empêchait l'air de sortir. J'ai tenu 40 minutes sans avoir froid et j'ai trouvé ça plus agréable que le premier jour. Le dernier jour je suis allé méditer dehors après le 5éme zazen de la journée alors que je commençais à avoir mal au dos et aux jambes. Curieusement, une fois dehors, les douleurs ont totalement disparus mais j'ai du m'arrêter pour faire les claquettes à 22h30 ce qui consiste à annoncer l'heure du coucher avec deux morceaux de bois que l'on frappe trois fois dans chaque couloir devant les chambres. A -12° j'ai été étonné de transpirer à grosse goutte après avoir trembloté pendant 5 bonnes minutes sans trouver ça désagréable. J'ai eu l'impression de pouvoir diriger mon souffle dans les différentes parties de mon corps avec un sentiment étonnant de présence. C'est la première fois que je voyais autant de vapeur sortir de mon nez mais ça ne l'a pas fait tout de suite. J'espère que j'aurais l'occasion de recommencer car c'était bien agréable. Je trouve que c'est un formidable exercice de lâcher prise qui consiste à laisser le corps s'adapter à la température extérieure en étant attentif aux sensations dans toutes les parties du corps mais sans s'identifier à elles.

----------Edit-----------

La première chose que m'a dite le maître c'est "fait ça chez toi mais pas ici" je lui ai répondu "mais chez moi il ne fait pas aussi froid!". Là où j'habite on ne descend jamais à -12° mais en ce moment les températures avoisinent les 0° et franchement 0° ce n'est pas si mal. Avant hier je suis resté 30 minutes dehors, torse nu à 0° et j'ai à nouveau vu la vapeur sortir de mes narines et de grosses gouttes de transpiration me couler le long des flancs. Je pense que je n'aurais pas pu tenir plus longtemps au point où j'en suis. Par contre hier ce fut plus difficile car il faisait humide et il y avait du vent. J'ai fait 10 minutes à l'intérieure de ma veranda à 9° puis 10 minutes à l'extérieur à 6° (par' curiosité) mais comme il pluviotait avec du vent, c'était vraiment trop désagréable je suis rentré et j'ai refait 10 minutes à 9°.