Soûtra du Diamant

Ce volume regroupe donc trois soûtras du Mahâyâna qui ont pour thème central la vacuité : Le Soûtra du Diamant, le Soûtra du Cœur de la connaissance transcendante et le Soûtra de la Pousse de riz (Shâlistamba-sûtra)

Soûtra du Diamant

Il s'agit d'un soûtra important car il a pour fonction de trancher les illusions à la racine. Le diamant est à la fois précieux, brillant et tranchant. C'est en entendant la phrase "ne  s'attacher  à  rien  qui  puisse  faire  naître  le  mental" que le sixième patriarche chinois Huì  Néng et  le  roi  viêtnamien Trần Thái Tông atteignirent tous les deux subitement l'éveil.

I
"Ainsi ai-je entendu : en ce temps-là, le Bienheureux séjournait à Shrâvastî..."  Il partit très tôt le matin mendier, déjeuna et "s'assit les jambes croisés, le corps bien droit et l'esprit parfaitement contrôlé. De nombreux moines s'approchèrent..."  
III
"Subhûti, ainsi pensera celui qui est entré dans le véhicule des bodhisattvas : il y a tellement d'êtres en ce monde qui méritent le qualificatif d'être animés : ceux qui naissent d'un oeuf, ceux qui naissent d'une matrice, ceux qui naissent de l'humidité et de la chaleur, ceux qui naissent miraculeusement, ceux qui sont pourvus d'une forme et ceux qui n'en ont pas, ceux qui ont des représentations mentales et ceux qui n'en ont pas, et enfin ceux chez qui l'on ne trouve ni présence ni absence de représentations mentales. Tous ces êtres qui peuplent les domaines de l'univers et que l'on nomme "être animés", tous, sans exception, quel que soit leur nombre, je les guide à présent vers le nirvâna pour qu'ils accèdent à la dimension de l'au-delà de la souffrance. Et cependant, bien que d'innombrables êtres passent ainsi complètement au delà de la souffrance, le bodhisattva pensera qu'aucun être animé ne s'est affranchi de la souffrance"(...)"S'il concevait l'idée d'un être animé, de la vie ou d'un individu, il ne mériterait plus le nom de bodhisattva."

Le bodhisattva soulage la souffrance des êtres animés (humains, animaux, plantes et autres) sans s'attacher à l'idée d'individu substantiel. 

VI
"En ces bodhisattvas grands êtres, Subhûti, il n'y a pas de place pour le concept de réalité ni pour le concept d'irréalité" sinon "il se produirait alors en eux la croyance au moi, la croyance aux êtres animés, la croyance à la vie, la croyance à l'individu"(...)" Ceux qui savent que les nombreuses réalités du Dharma sont comparables à un radeau se détachent de l'idée même de ces réalités et à plus forte raison de l'idée que ces réalités sont irréelles"
 VII
"Cette réalité du Tathâgata et cet enseignement ne sont pas des objets saisissables : indicibles, ce ne sont ni des réalités ni des irréalités, parce qu'on reconnait les êtres sublimes à l'inconditionné"
XXI
"Le Bien heureux demanda:
Dis-moi Subhûti, Le Tathâgata pense-t-il qu'il a enseigné le Dharma?
-Non Bienheureux, il ne voit pas les choses ainsi car le Tathâgata n'a jamais enseigné aucun Dharma.
-Subhûti, poursuivit le Bienheureux, celui qui prétendrait que "le Thathâgata a enseigné le Dharma" parlerait faux : il me discréditerait en se fixant à tort sur ce qui n'est pas. Pourquoi cela? Parce que, Subhûti, on dit bien "enseignement du Dharma, mais il n'est rien qui se puisse concevoir de réel dans l'expression "enseignement du Dharma"


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